Prostitution, doit-on condamner ?
Il semble bien que le 21ième siècle prenne l’ascendant du puritanisme cher au 17ième siècle, et dont les premiers ont façonné les États-Unis d'Amérique. On peut hélas constater que tout comme autrefois, les principales et premières victimes de ce revirement à des mœurs plus strictes, sont les femmes. L'homme, fort de ses convictions et planté sur son quant à soi, ne voit rien à changer dans son comportement. C'est encore et toujours la femme qui déclenche la bagatelle et incite le mâle à croquer la pomme ; c'est elle qui attise la convoitise du pauvre jeune homme par des tenues affriolantes, c'est elle qui incite les maris fidèles à se dévergonder, c'est elle qui aguiche les clients sur les trottoirs, c'est enfin elle qui perd toute dignité en s'offrant de manière scandaleuse dans des films pornographiques. De l'autre côté, c'est elle la mère, la sœur, la compagne, il est donc indispensable de la protéger afin qu'elle ne rejoigne pas le troupeau dispersé des femmes à la cuisse légère. Ce paradoxe fait couler beaucoup d'encre pour peu de choses, car à vrai dire, il suffit de laisser la femme libre de ses choix et on règle ainsi le problème. Je parlerai certainement plus complètement de ce thème dans un autre article, aujourd'hui je veux mettre en avant la prostitution.
Tout d'abord voyons comment les académiciens ont définit la prostitution : nous trouvons en premier lieu la définition suivante dans le Larousse, Acte par lequel une personne consent habituellement à pratiquer des rapports sexuels avec un nombre indéterminé d'autres personnes moyennant rémunération.
Mais tout de suite en-dessous on peut lire,Littéraire. Action de prostituer, d'avilir, de dégrader quelque chose de respectable. On pose directement les bases, la prostitution c'est l'avilissement de tout être et de toute chose ! Voici un extrait de « sous les tilleuls » de Kaar en 1882 : Qu'est-ce que la prostitution, sinon les conséquences de l'amour sans l'amour, l'union des sens sans amour? Il y a deux siècles on pensait à l'identique d'aujourd'hui.
On parle de dignité, de morale, de dépréciation de la pensée et de soi-même... je résumerais tout ce charabia à une seule intention : remettre la femme à sa place, au service de l'homme, ou plus précisément d'un seul homme, comme un acquis.
C'est ainsi qu'est née la prostitution : en instaurant le droit de propriété sur les épouses.
La prostitution est passée par plusieurs orientations, dont certaines considérées comme actes charitables, d'autres comme un art, ou encore comme un bien profitable aux couples ; ce qui me choque aujourd'hui c'est cette incessante régression du statut de prostituée ; car si dans les livres religieux on a toujours mis en garde contre la prostitution, on a aussi accordé à certaines prostituées des privilèges : ainsi l'impératrice Théodora, fut l'une des plus célèbres catins comme en témoigne Procope de Césarée, de même Véronica Franco fut une des plus grande courtisane de Venise et échappa à l'accusation de sorcellerie - assez commune à l'époque pour châtier la prostitution -, grâce à ses relations haut placées, la grande Catherine régna sur l'empire Russe durant 34 ans en cultivant les conquêtes masculines, et bien d'autres...
Aujourd'hui une femme qui s'habille un peu sexy est mise au banc de la société et considérée comme une prostituée, quant à la vraie prostituée, elle doit se cacher pour exercer son métier qui n'a jamais été considéré comme tel. Comme on le prévoyait autrefois, interdire la prostitution revient à mettre en danger la femme ; on peut d'ailleurs s’apercevoir que le nombre de viols est en constante augmentation, alors que les mœurs se resserrent. Certains pays comme la Suède mettent un tel haro sur les prostituées qu'elles en peuvent pas même être considérées comme des mères, et doivent se repentir d’exercer la prostitution, afin de rejoindre le droit chemin si cher aux gauchistes ! Celles qui refusent se voient priver de la garde de leurs enfants.
La femme libre que mai 68 portait en triomphe, revêt aujourd'hui une burqa alors que l'avortement devient une habitude. Y a-t-il plus de dignité à travailler en usine neuf heures par jours, dans une chambre froide à 4 degrés à emballer du poisson, pour gagner à peine de quoi se nourrir, plutôt que de louer des services sexuels durant quelques heures? Alors me direz-vous, la prostitution une solution de facilité pour de l'argent vite gagné ? À ceux qui pensent cela je leur conseille d'essayer rien qu'une fois.